Liberté économique - Le Liban à la 95e position mondiale

Selon le rapport annuel publié conjointement par Heritage Foundation et le Wall Street Journal, le Liban est arrivé cette année au 95e rang mondial en termes de liberté économique, alors qu’il était classé 73e en 2008. Selon le rapport, cité par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi, ce recul est dû, entre autres, à l’introduction de 21 nouveaux pays au classement général, qui comprend désormais 183 économies. Sur le plan régional, le Liban a toutefois conservé sa 9e position parmi 17 pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). L’indice évalue la liberté économique dans chaque pays en fonction de 52 variables regroupées en 10 catégories, dont la taille du gouvernement, la liberté des échanges commerciaux, les libertés fiscale, monétaire et financière, ainsi que la protection des droits de propriété intellectuelle. Avec une note finale de 58,1 (affectée à une échelle allant de 0 à 100), le Liban, qualifié comme « modérément libre », a marqué un score en baisse de 1,9 % par rapport à celui de l’an dernier, et inférieur à celui des pays arabes, de la région MENA et des pays à revenu moyen supérieur (PRMS), dont les moyennes respectives ont été de 60,5, 60 et 59,5. Il a été classé, sur le plan mondial, juste devant le Ghana, l’Azerbaïdjan et le Bhutan, et derrière le Vanuatu, la Tanzanie et le Honduras. Au niveau régional, il a été classé devant l’Égypte, la Tunisie et le Maroc, et derrière l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et la Jordanie.

Si le Liban a été non seulement mal classé cette année, mais qu’il a également perdu des rangs dans le classement, il a en revanche marqué un score élevé au niveau de plusieurs sous-indices. Par exemple, en termes de liberté commerciale, un sous-indice qui prend en compte l’effet des barrières commerciales sur le développement des importations et des exportations, le Liban a obtenu une note de 80 (sur 100), le classant ex-aequo avec plusieurs pays à haut revenu dont la France, l’Italie et les EAU. En revanche, au niveau des sous-indices relatifs à la corruption et à la liberté du travail, le Liban a fait figure de parent pauvre