Dani Klein, des étoiles dans la voix !

Elle a une voix magnifique Dani Klein, chaude, veloutée, puissante, avec cette fêlure rauque des voix noires. Une « chaire vocale » qui, deux décennies après ses débuts, reste bluesy à point. Envoûtante, entraînante, scintillante, comme les étoiles au-dessus du port antique de Byblos.
C’est cette voix, celle de la chanteuse leader de Vaya Con Dios, qu’étaient venus entendre « live », dans le cadre du Festival de Byblos, les nostalgiques de la grande époque de ce groupe qui a marqué les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix par sa musique métissée et – à l’époque – pionnière !
Car, longtemps avant que les musiques du monde ne soient à la mode, Vaya Con Dios combinait déjà avec bonheur les rythmes du Sud avec la mélancolie de la musique tzigane et les sons pop et jazzy avec les musiques venues d’ailleurs.
Les plus de trente ans, mais aussi les plus jeunes, étaient venus écouter la voix mythique de cette formation belge (malgré son nom hispanique qui en français signifie Va avec Dieu) qui a connu un succès fulgurant, avant de se séparer et de se reformer, près de dix ans plus tard, avec de nouveaux musiciens mais toujours autour de son pivot central, la suave Dani Klein.
Accompagnée d’une formation acoustique (William Lecomte, grosse pointure du clavier au piano, Marco Locurcio à la guitare, Salvatore La Rocca à la contrebasse, Yohannes Von Oosterhout à la batterie, Tim De Jonghe à la trompette ainsi que Red Gjeci au violon), la chanteuse flamande, frêle silhouette en chemise blanche et slim noire, n’a pas déçu son auditoire.
Malgré de petits problèmes acoustiques dus au vent marin, elle a réussi à enchanter un public, un peu désarçonné au début du concert par des titres qu’il ne connaissait pas, mais rapidement conquis ensuite par les morceaux pop jazzy et blues parmi les plus célèbres de son répertoire.
De Puerto Rico aux consonances hispaniques, à We say it’s love, en passant par Je l’aime je l’aime, une originale adaptation de Djelem Djelem, sorte d’hymne... national des Tziganes, Johnny, Pauvre diable (une requête spéciale pour son public libanais), Don’t Cry For Louie, ou encore l’émouvant What’s A Woman, pour finir sur le plus que célèbre Neh Nah Neh ; un peu plus d’une heure trente de best-of qui a ramené son auditoire quelques années en arrière. Du bonheur plein les tympans au son des étoiles dans la voix de Dani Klein.

 

 

 

 

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